Page:Bourdon - En écoutant Tolstoï.djvu/309

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reux peuple ouvrier arraché au travail utile et à sa famille gémit lui aussi. De même, les journalistes mentent et se réjouissent de l’exagération de la vérité, et probablement aussi (puisque là où le meurtre est une vertu fleurissent les vices) les divers chefs et tripoteurs gagnent de l’argent. Et les théologiens japonais et les maîtres religieux, qui — eux aussi — ne sont pas en retard pour la tromperie religieuse et le sacrilège, déforment la doctrine de Bouddha, et admettent, voire même justifient, le meurtre défendu par Bouddha.

Le savant bouddhiste Soyen Shakru, qui dirige huit cents couvents, explique que Bouddha a défendu le meurtre, mais a dit qu’il ne serait pas tranquille tant que tous les êtres ne seraient pas unis dans le cœur infini, aimant, et qu’ainsi, pour mettre tout dans l’ordre, il est nécessaire de faire la guerre et de tuer des hommes.

Et tout se passe comme si la doctrine chrétienne et la doctrine bouddhiste sur l’unité de l’esprit humain, sur la fraternité des hommes, sur l’amour, sur la compassion, sur l’inviola-