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On a déjà rappelé ici mes paroles du mois d’août : « Nous sommes ici pour nous unir et non pour nous compter. »

Je ne les oublie pas lorsque je cherche par quel moyen il est possible de faire faire à la grande cause de l’arbitrage un progrès nouveau, avec l’aide de tous.


Le principe de l’arbitrage obligatoire n’est plus contesté.

Tous ont fait des déclarations en ce sens. Pour sa part, le Baron de Marschall nous l’a dit nettement : « Le gouvernement allemand est aujourd’hui favorable en principe à l’idée de l’arbitrage obligatoire. »

Tous se réjouissent de voir les traités d’arbitrage permanent obligatoire se multiplier (33 traités de 1899 à 1907). Tous ont applaudi au traité italo-argentin, conclu ici il y a quelques jours.

Tous enfin sont convaincus que l’application de l’arbitrage obligatoire « peut être faite à tous les conflits juridiques et relatifs à l’interprétation des traités. » La preuve en est donnée dans de nombreux traités de l’Italie, de l’Allemagne, de l’Angleterre, des États-Unis, de la République Argentine.

Mais les deux questions qui restent posées sont les suivantes :

1o Pour ces conflits d’ordre juridique ou relatifs à l’interprétation des traités, l’arbitrage