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Page:Bourgeois - Quelques recherches sur le port d’Étampes, 1860.djvu/9

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AVANT-PROPOS.

mais en raison de son voisinage de la Beauce, qui est on peut dire, une des mamelles de Paris, et de ses nombreux moulins à farine. Il n’est donc pas étonnant qu’elle compte déjà plusieurs historiens. Le premier en date, qui écrivait dans la seconde moitié du xviie siècle, est un barnabite, natif d’Étampes, le père Dom Fleureau ; il nous a laissé le précieux livre intitulé : Les Antiquités de la ville et du duché d’Estampes, ouvrage que chacun connaît et dont les exemplaires deviennent de plus en plus rares et fort chers. Il contient beaucoup de chartes qui ont pour nous un grand prix ; on y trouve entre autres choses, une histoire fort détaillée de l’abbaye de Morigny, jusqu’au moment où il vivait, et comme curiosités historiques, la liste de ceux qui ont adhéré à la Sainte-Union ou Ligue, sous Henri III ; beaucoup de noms de cette liste sont encore ceux de familles aujourd’hui existantes ; il renferme aussi un journal détaillé du dernier siége d’Étampes, de 1652.

Ce livre a dû nécessité de nombreuses recherches, ainsi que le dit, du reste, le père Dom Fleureau ; il a l’avantage d’avoir été fait par un Étampois qui connaissait directement beaucoup des faits qu’il nous a transmis, et est aussi étendu que possible pour tout ce qui a rapport aux établissements ecclésiastiques, on le conçoit, du reste, puisqu’il était religieux lui-même ; mais on y cherche en vain des détails circonsctanciés sur les monuments qu’il avait sous les yeux, leur origine, ce qu’ils étaient de son temps, et particulièrement une description détaillée de l’état matériel de notre port, de son importance, de l’étendue de son commerce, etc., etc.

Cet ouvrage, écrit vers 1667, n’a été publié qu’une quinzaine d’années après, sous format in-4o, non par l’auteur, mais par un de ses collègues. Quelques exemplaires ont en tête une gravure représentant Étampes à cette époque.

En 1836, M. Maxime de Montrond, élève de l’École des