Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/135

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trer. J’entrai ; mon apparition répandit la terreur ſur les nouveaux Époux : la douceur de mon abord ne put les raſſurer. Ma Fille tomba à genoux ; Roſe-Tree y étoit reſté. Je pris ma chère Éliſabeth dans mes bras, & tendant ma main avec bonté à ſon Époux, je parvins à les raſſurer. — Maman me pardonne ! ce fut tout ce que ta Mère put dire, & elle ſe trouva mal. Le Chevalier en témoigna une vive inquiétude : il étoit auſſi affligé que moi. Enfin, nous la vîmes ouvrir les yeux. — Reviens à toi, ma chère Fille, ton Père te verra encore avec plaiſir dans ſa maiſon. Mais, Maman, me dit-elle avec confuſion, il eſt mon Époux. — Qu’importe, au lieu d’un, nous aurons deux enfans. Nouvelle ſcène d’attendriſſement. Je les emmenai l’un & l’autre.

„ La préſence d’Éliſabeth rendit à Mylord celle de Roſe-Tree moins déſagréable. Le pardon général fut répété, & nous fûmes tous heureux. Hélas ! ce ne fut que pour un temps ! les méchantes inclinations du Chevalier n’étoient qu’endormies. Mon Époux s’étoit mis à la tête de ſes affaires : les débris de ſa fortune joints à la groſſe