Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/170

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ma Mère, vous n’y penſez pas : devez-vous avoir des doutes à cet égard ? Ah ! je vois, ajouta-t-il, Mylady fait quelques plaiſanteries, je ſuis bien aiſe de vous prévenir, Miſs, que ma Mère n’aime pas les queſtions. — Je vois comme vous, Mylord, que Mylady Stanhope a peine à y répondre. — Votre Compagne, dit-il à demi-bas, en s’approchant de Betſy, a l’air de courir après l’eſprit : — Je doute qu’elle l’attrape, répondit-elle, ſpirituellement.

Mylord fit ſigne à ſa Mère de ſe lever, & ils ſortirent. Je me permis de mêler de l’ironie à ma révérence, en la faiſant infiniment profonde. Mylady enchérit ſur mon reſpect, en m’aſſurant de ſes civilités. — Voilà, lui dit Mylord, en ſortant, des politeſſes bien déplacées. Ne voyez-vous pas, pécore, qu’elle ſe moque de vous ? La Mère & le Fils ſe traitent aſſez familièrement. Betſy rougit de l’imprudence de Mylord, & encore plus de ma réflexion, & nous regagnâmes ſans mot dire la ſalle commune.

Je ſuis fort inquiète ſur le ſort de Mylord Clarck, il ne m’a écrit qu’une ſeule Lettre depuis ſon arrivée en Italie : on craint tout quand on n’eſt pas heureux.