Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/190

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que je ne les approuve pas. Oui, je ſuis la plus coupable, ou tout au moins la plus foible des créatures, de perſévérer dans mon penchant honteux. Ce n’eſt pas aſſez de connoître ſes fautes pour ceſſer d’en faire, il faut encore de la fermeté, du courage. Hélas ! je n’en ai que dans la ſpéculation. J’eſpère pourtant beaucoup du temps, de l’abſence, & de vos conſeils. Ne vous laſſez pas, Émilie, de me répéter que cette inclination mériteroit le blâme ſi elle étoit connue : Que je ſuis inexcuſable de ne pas rejeter loin de moi un attachement auſſi déplacé. Ne craignez pas de m’affliger ; le principal eſt de me rendre à la raiſon, n’importe par quel moyen. Mylady Green ne m’a fait aucune queſtion relative à ſes découvertes de Break-of-Day. Elle croit que le ſouvenir ne m’en eſt pas même reſté. Ah ! comme elle ſe trompe…

Nous ſommes dans la plus grande intimité avec la Maiſon de Mylord Wambrance, je ſuis tous les jours plus enchantée de ſa charmante Femme. C’eſt, après vous, l’Amie que j’aime le mieux, j’ai obtenu ſa confiance : il s’en faut bien qu’elle ſoit auſſi heureuſe qu’elle veut le paroître. Mais chut.