Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/229

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jours à l’amour, à ſes douceurs ; en eſt-il ſans la divine Émilie. Son nom eſt ſans ceſſe ſur mes lèvres, ma plume le trace malgré moi, il eſt gravé dans mon cœur en lettres de feu. Elle m’a trahi : enfin je ſuis par elle malheureux pour la vie, & je ne puis la haïr. Non, William, je ne la hais pas : c’eſt à dire, hélas ! que je l’aime encore. Si belle, ſi douce, & ſi coupable !… Pour ceſſer de parler d’elle, il faut que je ceſſe d’écrire : mais il m’eſt impoſſible de ceſſer d’y penſer. Adieu, mon Ami, mon chagrin ne m’empêche pas de faire des vœux pour ton bonheur.

Charles Clarck.

De Naples, ce … 17




XLVIIme LETTRE.

Émilie Ridge,
à Anna Rose-Tree ;
à Londres.

On ne m’a remis votre Lettre, ma chère, que dans la convaleſcence d’une groſſe maladie que je viens de faire, & de laquelle, grâce à l’amitié de Lady Clemency &