Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/264

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mier ; que préciſément Salked, le Fermier à la porte duquel je l’avois trouvé, venoit de marier ſa Servante avec un de ſes Valets, & que ſa Couſine la remplaceroit ; que Salked voudroit bien l’avoir, lui, pour occuper la place du Valet, mais qu’il ne vouloit pas ſervir des étrangers. Si vous êtes ſans condition, ajouta-t-il, je me charge de vous faire entrer chez lui, il lui manque deux domeſtiques ; je le remerciai de ſes offres, en l’aſſurant que je n’en pouvois profiter. Nous nous quittâmes enſuite. J’attendis pour m’en retourner, le départ de Miſtreſs Witton ; elle ne quitta the Litthe-Hill qu’à la nuit ; Miſs Peggi vint l’éclairer pour monter à cheval, elle avoit l’air bien triſte. Enfin, je repris le chemin de Londres, où je me ſuis rendu ſans perdre de temps. J’ai fait en moins de quinze heures les ſoixante-dix milles qu’il y a d’ici à the Litthe-Hill. Mon cheval eſt mort de fatigue ; à huit heures du matin, j’ai pris la Poſte, & me voilà. Après avoir témoigné à Liquorice en paroles & en actions, combien j’étois content de lui, je me ſuis enfermé dans ma chambre pour réfléchir à ce que j’avois à faire. J’ai eu bientôt pris mon parti ; il eſt bien dirigé dans ma tête,