Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/375

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res, le Chevalier s’eſt aſſoupi & je ſuis venu t’écrire. Conçois-tu rien à cette aventure ? Il faut, ſans doute, que ce ſoit un Amant de Joſephine, qui, fâché de voir ſon rival préféré, a voulu ſe venger ſur lui ; cependant je ne puis me perſuader qu’un François ait pu ſe porter à une pareille atrocité. Mylady eſt au déſeſpoir, je la croyois moins attachée à ſon Frère ; ſa Femme-de-Chambre dit qu’elle s’arrache les cheveux en maudiſſant l’auteur de cette horrible action. Sa ſenſibilité me donne bonne opinion de ſon cœur ; je voudrois lui découvrir des vertus, je la verrois avec moins d’antipathie. Il eſt bien cruel, mon cher William, de vivre avec les gens que l’on déteſte : je te quitte pour aller au lit de mon malheureux Ami. Si je fais quelques découvertes, je t’en ferai part ; je déſire que ton bonheur dure autant que ta vie. Je ſuis ton ſincère Ami

Charles Clarck.

De Paris, ce … 17