Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/77

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plus ardent de vous appartenir. Ne pourrois-je avoir avec vous un entretien particulier ? — Fanny, laiſſez-nous, & vous, Mylord (s’adreſſant à ſon Mari), vous pouvez paſſer dans votre cabinet. Tous les deux obéirent. — Eh bien, Mylord, qu’avez-vous à m’apprendre ? — Mon amour pour la charmante Émilie, votre Fille cadette. — Voilà donc le ſujet de votre changement de conduite ! Vous n’avez pas eſpéré, je penſe, que j’entrerois dans vos projets extravagans ? — En quoi me trouvez-vous coupable ? — En quoi ! Juſqu’à ce moment vous vous êtes donc joué de ma Fille ? — Depuis longtemps, Mylady, je ne dis rien à Miſs Fanny qui puiſſe lui prouver que j’ai des vues ſur elle. — Quel miſérable raiſonnement ! — Excuſez, Mylady, je n’ai pas l’intention de vous offenſer. — Vos excuſes, Mylord, peuvent aller de pair avec les offenſes d’un autre ; mais revenons, s’il vous plaît, à l’objet principal de notre converſation. Songez-vous à l’horreur de votre conduite avec moi ? Croyez-vous avoir le droit de manquer à des gens qui valent autant que vous ? Fanny eſt faite pour honorer celui qui l’aura choiſie pour ſon Épouſe. — Je rends juſtice à