Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/281

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

A la pourvoir d’un homme on a trop retardé,
Un pucelage nuit quand il est trop gardé ;
C’est cela qui l’étouffe, & ces sortes de choses…

FERNAND.

Point, point ; sa maladie a de plus justes causes :
Mais retourne au plus vîte, & va voir, Philipin,
Si l’on attend bientôt ce sçavant Médecin :
J’appréhende si fort que Lucresse ne meure…

PHILIPIN.

S’il étoit de retour, il viendroit tout à l’heure ;
On l’a dit.

FERNAND.

On l’a dit.Il est vrai ; mais apprens mon souci.
D’autres peuvent l’attendre, & l’emmener aussi ;
Et pour lors tout mon cœur accablé de tristesse,
Si Lucresse enduroit…

PHILIPIN.

Si Lucresse enduroit…Peste soit de Lucresse.
Elle a le choix de vivre, ou du moins de mourir ;
Quel plaisir elle prend à me faire courir !

FERNAND.

Surtout ne reviens point que tu ne me l’amenes,
Je t’en prie.