Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/301

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FERNAND.

Daignez-moi, je vous prie, informer de cela ;
Touchant la Médecine est-il expert ?

CRISPIN.

Touchant la Médecine est-il expert ? Là, là.
Passable.

FERNAND.

Passable.Il n’a donc pas la science parfaite ?
Pour qui passeroit-il près de vous ?

CRISPIN.

Pour qui passeroit-il près de vous ? Pour Mazette.

FERNAND.

Mais, durant qu’il parloit, vous ne disiez mot ?

CRISPIN.

Mais, durant qu’il parloit, vous ne disiez mot ? Moi !
Dites-vous ?

FERNAND.

Dites-vous ? Oüi vraiment, je dis vous.

CRISPIN.

Dites-vous ? Oüi vraiment, je dis vous.Je le croi.
Pour pouvoir de cet homme éprouver la science,
J’ai voulu me résoudre à garder le silence :
Mais enfin si le drôle eust voulu s’arrêter,
Allez, vous m’auriez vû diablement caqueter.
A dessein d’empêcher qu’un malade ne meure,