Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/353

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RAGOTIN.

Passe.Il n’est donc pas vrai que vous êtes vous-même,
Est-ce pas ?

Le second NICANDRE.

Est-ce pas ?Je commence à beaucoup m’ennuyer.

RAGOTIN.

En gambades, je pense, il prétend me payer.
Je vous sers.

Le second NICANDRE.

Je vous sers.Tu me sers !

RAGOTIN.

Je vous sers.Tu me sers !Hé nenni ?

Le second NICANDRE.

Je vous sers.Tu me sers !Hé nenni ?Je m’irrite ;
Maraut…

RAGOTIN.

Maraut…Payez-moi donc ; & sortons quite à quite.

Le second NICANDRE.

Je te dois quelque chose, insolent ! je vois bien…

RAGOTIN.

Si vous me devez ! non, vous ne me devez rien.
Et qui peut me devoir quinze mois de mes gages ?

Le second NICANDRE.

Laisse-là ta sottise ; en un mot tu m’outrages,
Je me fais violence, & je dois de ce pas…