Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/398

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Un tel temps a rendu ma mémoire affoiblie,
Cependant de vos traits elle est toute remplie ;
Eutrope aime Isidore, & le Ciel a permis…

ISIDORE.

Eutrope ! ah parangon des fidéles amis !
Charissime collegue, incapable de noises,
Relégué par le sort aux rives Lyonnoises,
Si vous êtes fertile en tendresses pour moi,
Etreignez Isidore, & plaignez son émoi :
C’est Eutrope !

EUTROPE.

C’est Eutrope !Vous voir est ce que je souhaite.
Mais ma joye Isidore est pourtant imparfaite,
Une fille abusée…

ISIDORE.

Une fille abusée…Ah !

EUTROPE.

Une fille abusée…Ah !Ah !

ISIDORE.

Une fille abusée…Ah !Ah !Ah !

EUTROPE.

Une fille abusée…Ah !Ah !Ah !Ah !

Isidore et Eutrope lâchent Nicandre, & s’embrassent en pleurant, tandis que Nicandre s’échappe.