Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/458

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HIPOLITE.

Menteur.Point, c’est moi-même & je cherche à lui nuire ;
Loin de le déguiser j’en demeure d’accord.

IACINTE.

Un habile fauteur, pour le craindre si fort !
Ma foi !

HIPOLITE.

Ma foi !Je t’ai fait prendre, & non pas ton Isméne,
Perfide.

Le second NICANDRE.

Perfide.Elle est trop bonne, & vous êtes trop vaine ;
Mon sort est déplorable, & mon sort seroit doux
Si c’étoit mon Isméne aussi bien que c’est vous,
Méchante.

IACINTE à Crispin.

Méchante.Qu’il est traître ! & qu’il a de malice !

CRISPIN.

Feu Judas, près de lui, n’eût été qu’un novice ;
S’ils se fussent connus, celui-ci l’eût forcé
A venir de sa bouche écouter l’A, B, C.
Il a fait tout son cours à l’Ecole traîtresse.
D’autres nomment trahir ce qu’il appelle adresse ;
Et si de ce qu’il sçait je sçavois les trois quarts,
Au plus tard dans trois jours je serois Maître-ès-Arts.
Il est sçavant.