Page:Boursault - Théâtre, tome troisième, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/461

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» A qui votre bonté serait si nécessaire,
» Avec un zéle égal n’attirent rien sur eux. »
« J’ai tort, lui dit le Roy, d’en user de la sorte :
» Cet avis est utile, & je veux m’en servir.
» Vers qui que ce puisse être où mon penchant m’emporte,
» Je veux les contenter, & non les assouvir.
» En suivant des conseils aussi bons que les vôtres,
» Mes bienfaits partagés deviendront plus communs.
» J’en veux faire un peu moins aux uns,
» Pour en faire un peu plus aux autres. »
Seigneur, vos sentimens sont conformes aux siens :
Non content d’enrichir, vous accablez de biens.
Par des soins prévenans votre ame bienfaisante
En répand sur un seul de quoi suffire à trente :
Et ce qu’un seul obtient répandu sur chacun,
Vous feriez trente heureux, & vous n’en faites qu’un,
Qui de vos propres biens, riche comme vous l’êtes,