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Page:Bouthillier-Chavigny - Justice aux Canadiens-Français, 1890.djvu/86

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honorable ami, voulaient diviser les hommes d’après leurs idées religieuses :

« Vous voulez organiser tous les catholiques comme un seul parti, sans autre lien, sans autre base que la communauté de religion ; mais n’avez-vous pas réfléchi que, par le fait même, vous organisez la population protestante comme un seul parti, et qu’alors, au lieu de la paix et de l’harmonie qui existent aujourd’hui entre les divers éléments de la population canadienne, vous amenez la guerre, la guerre religieuse, la plus terrible de toutes les guerres ? »

Tels étaient mes sentiments, il y a dix ans, tels ils sont aujourd’hui. Mon honorable ami le député de Norfolk (M. Charlton) me dit que nous ne devrions pas laisser cet acte entrer en opération, parce que les Jésuites sont les ennemis de la liberté. Une telle déclaration ne me surprendrait pas dans la bouche d’un libéral de la France, mais je suis surpris de l’entendre formuler dans ce parlement. Parce que des hommes sont ennemis de la liberté, est-ce à dire