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CAR — 65 — CAS

Caleur, s. m. Ouvrier qui n’a pas de travail. C’est à tort que B. Vinçard, qui s’intitule « typographiste, » et avant lui Momoro, « le premier imprimeur de la Liberté, » définissent le caleur : Celui qui est nonchalant ou ivrogne. En tout cas, le mot n’a plus aujourd’hui cette signification blessante.

Canard, s. m. Nom familier par lequel on désigne les journaux quotidiens, et quelquefois les autres publications périodiques. Le Journal officiel est un canard, le Moniteur universel est un canard, tout aussi bien que le Journal des tailleurs et que le Moniteur de la cordonnerie ou le Bulletin des halles et marchés.

Canardier, s. m. Compositeur d’un journal.

Caneton, s. m. Petit canard, journal de peu d’importance. V. feuille de chou.

Canuler, v. a. Ennuyer, fatiguer.

Canuleur, adj. Ennuyeux, fatigant.

Caristade, s. f. Secours que l’on donne aux passants. V. passade et rouleur.

Carton (de). De peu de valeur. || Correcteur, compositeur de carton, Correcteur, compositeur inhabile. Cette expression est à peu près synonyme de mie de pain.

Casquer, v. intr. Payer plus souvent qu’à son tour : Faire casquer un plâtre. || Par extension. Taquiner.

Casse, s. f. Ensemble des deux compartiments qui contiennent les diverses sortes de lettres. La casse se divise en deux parties : le bas de casse et le haut de casse ; la première renferme les lettres minuscules, les cadrats, les cadratins, les signes de ponctuation, etc. ; la seconde, les majuscules, les petites capitales, les lettres accentuées et diverses autres sortes moins usitées que celles du bas de casse. || Au figuré, Fond de casse, Reste d’une barbe de la veille.

Casseau, s. m. Espèce de casse dans laquelle on met des lettres de deux points, des fractions et autres signes. Les casseaux sont aussi des tiroirs munis de cassetins ;