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bée d’une forme ou qui se trouve sur le marbre au moment où l’on y dépose un châssis. Le chien fait lever le texte quand on desserre, en sorte qu’il est impossible de taquer sans écraser le caractère.

Chiens perdus ou bien Chiens noyés, s. m. pl. C’est ainsi que les journalistes désignent les nouvelles diverses. Le metteur en pages a besoin d’un chien perdu pour boucher un trou, quand les rédacteurs n’ont pas fourni assez de copie.

Chier dans le cassetin aux apostrophes, v. Cette phrase grossière et malséante peut se traduire en langage honnête par : « Quitter le métier de typographe. »

Chiper, v. a. Prendre de la lettre, des sortes ou des espaces à son camarade. On dit aussi fricoter.

Chiquer des sortes, v. Synonyme de fricoter.

Chou pour chou (aller), v. Suivre exactement la copie imprimée. C’est l’équivalent de kif-kif.

Choux (être dans les choux). Se dit, dans les journaux, par les compagnons qui, pour une cause ou pour une autre, craignent de ne pas arriver à faire leur pige ; dans les maisons de labeur, lorsque, le jour du batiau approchant, on craint de ne pouvoir arriver à faire une banque moyenne.

Chouflic, s. m. Mauvais ouvrier. Expression employée dans d’autres argots.

Claquer, v. int. Mourir. Ce mot n’est pas particulier aux typographes. Alfred Delvau, dans son Dictionnaire, l’attribue aux faubouriens. Il est aussi bien compris dans le centre de la ville qu’aux faubourgs.

Cliché, s. m. Réplique ou propos qui est toujours le même. || Tirer son cliché, c’est avoir toujours la même raison à objecter ou dire constamment la même chose.

Clous (petits), s. m. pl. Caractères d’imprimerie. || Lever les petits clous, c’est être typographe, paquetier.

Coloquinte (avoir une araignée dans la), v. Avoir le cerveau fêlé. V. hanneton.

Commandite, s. f. Asso-