de la Pitié. Cet acte d’agression sauvage devait se répéter le soir au boulevart des Capucines. On fusillait le peuple à bout portant, par surprise, sans sommation aucune.
» Le citoyen Lagrange vint nous trouver dans la nuit à l’Avant-garde, dont le bureau servait de camp, et nous exhorta à une lutte désespérée. Il fut résolu qu’on se procurerait des armes à tout prix, et que les Écoles donneraient en masse. On passa le reste de la nuit à fondre des balles et à fabriquer de la poudre et des cartouches. On comprit qu’il s’agissait, pour la démocratie, de vaincre ou de mourir. »
Devant ce récit je me suis toujours dit :
Puisque la colonne insurrectionelle était à huit heures au faubourg Saint-Marceau et qu’elle était à dix heures au boulevart des Capucines ;
Puisque le massacre du boulevart a eu lieu