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XIVe siècle. Retour à l’Unité.

d’Allemagne ; aussi, pour en perpétuer le souvenir, l’Ordre voulut-il accorder aux Prieurs de cette nation des marques toutes spéciales de distinction pendant leur séjour à la Grande Chartreuse au temps du Chapitre général ; par exemple : ils occupent les premières places à l’église et dans toutes les réunions, ils invitent le Révérend Père à dîner dans leur salle pour montrer qu’ils sont à la Grande Chartreuse tout à fait comme chez eux et non point comme des hôtes que l’on accueille[1] ; lorsque le Père Général se rend au Chapitre et qu’il en sort, les Prieurs allemands l’entourent et l’escortent comme s’il leur appartenait plus spécialement, et pour signifier qu’ils sont ses défenseurs les plus fidèles et les plus intrépides. »

  1. Arrivés sur le pont qui se trouve sur la route de la Correrie, les domestiques des Prieurs d’Allemagne, dit-on, avaient seuls le droit d’y décharger leurs armes ; ce pont se nomme encore aujourd’hui le Pont des Allemands ; nous dirons plus loin l’origine vraie de ce nom.