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XVIe siècle.
Statuts codifiés.

consentement de la majorité du couvent de Chartreuse, c’est-à-dire de vingt-cinq à trente religieux ; il fallut enfin, pour les trois approbations successives, le consentement des Définiteurs sans aucune exception, et chaque année le Définitoire était composé de membres qui n’y siégeaient point l’année précédente ; c’est seulement alors que le Révérend Père Général Dom Bernard Carasse présenta à ses frères la « Nouvelle Collection des Statuts, comprenant ce qui se trouvait disséminé dans les Coutumes de Guigues, les trois Compilations subséquentes, les Cartes des Chapitres généraux, les Gloses et Concordances des Statuts et le Cérémonial de la Grande Chartreuse ; le tout en meilleur ordre et réuni en un seul et même ouvrage[1] ».

Cette nouvelle collection parut avec l’assentiment du Souverain Pontife Grégoire XIII ; dans la suite, les Chartreux désirèrent une approbation plus solennelle ; à cette fin, le Pape Innocent XI désigna, en 1682, plusieurs Cardinaux qui examinèrent les Règles avec le soin le plus minutieux ; après six années de travail, ils proposèrent quelques modifications de peu d’importance (dix-neuf en tout[2]), et le Pape approuva les Statuts in forma specifica, par sa Bulle Injunctum nobis du 27 mars 1688. Mais qu’on le retienne bien, ce ne sont point de nouvelles Règles mises en vigueur à partir de 1682 ; c’est simplement une nouvelle rédaction qui dans un ordre plus clair, reproduit, presque tou-

  1. Prologus Novœ Collectionis, p. 9.
  2. Le Masson, Annales ; Appendix, p. 397.