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PAIN.

M. A. Girard a fait plus : il a analysé aussi les gaz produits par la fermentation.

La pâte ayant été pétrie, on en a fait de petits pains, qui, pour pouvoir être maniés facilement, ont été logés dans des cylindres en toile métallique. Puis, à différents moments de leur fermentation, ces pains ont été glissés avec leur enveloppe dans des flacons remplis d’eau bouillie, les flacons reliés à une trompe de Schlœsing, et les gaz extraits et analysés. Les résultats ont été les suivants :

Poids du pain. Gaz recueilli. 100 parties de gaz
contenant
Rapport de l’oxygène à l’azote.
gr. c. c. Ac. carbon. Oxygène. Azote.
Sur levure 33,5 À point*. 44 86,10 3,00 10,90
40,0 Poussé. 52 89,00 2,60 8,40
40,0 Très poussé. 58 93,00 1,49 5,50
Sur levain 40,9 Très jeune*. 30 91,90 1,66 6,34
40,0 À point*. 42 94,40 0,88 4,98
40,0 Un peu poussé. 53,5 94,50 1,12 4,29
Sur levure 40,0 Jeune*. 25,7 89,00 1,80 9,20
40,0 À point. 52,5 94,00 0,95 5,14
40,0 Poussé. 51,0 95,30 0,59 4,04

Dans les essais marqués d’un * la récolte des gaz a été, intentionnellement, arrêtée avant qu’elle fût terminée.

Ce tableau montre que les gaz sont essentiellement