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PAIN.

que les nos 5 et 6 sont conservés debout comme tous les autres et communiquent, comme eux, avec l’air extérieur par un tube bourré de coton, le no 4, empli jusqu’au haut, est fermé par un bouchon de liège et conservé couché. Il est donc tenu à l’abri de l’air.

Tous ces flacons sont portés à l’étuve à 30°.

Le lendemain et les jours suivants, un dépôt blanc se forme au fond des flacons non ensemencés, aussi bien à l’abri de l’air qu’à l’air, laissant un liquide parfaitement limpide. Dans le flacon no 4, sans air, le liquide reste toujours de la même couleur, blond très clair. Dans les témoins nos 5 et 6, qui sont exposés à l’air, le liquide devient peu à peu brun rouge.

Dans le flacon no 3, dès le deuxième jour, un abondant développement de bactéries rendait le liquide trouble, mais le quatrième jour ce liquide s’éclaircit, et l’on put en comparer la couleur à celle du témoin sans air no 4 : la couleur était exactement la même dans ces deux flacons ; elle n’a pas varié dans la suite.

Dans les flacons à levure nos 1 et 2, la fermentation ne s’établit que le troisième jour. Aussi le deuxième jour la couleur était-elle la même dans ces flacons que dans les deux témoins à air nos 5 et 6, c’est-à-dire brun clair. Le troisième jour une différence de couleur devenait visible : les liquides nos 1 et 2 étaient moins foncés que les liquides nos 5 et 6. Les jours suivants la couleur des flacons à levure resta stationnaire, tandis que celle des témoins à air devenait toujours plus foncée. Enfin la fermentation alcoolique étant terminée, les liquides nos 1 et 2 recommencèrent à devenir de plus