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CLAUDE LOUHAIN.

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CLAUDE ET l>ol ssl\

Leurs noms soni toujours unis : se sont-ils connus ?

D'après d'Argenville et la tradition romaine au svm e siècle, leur amitié ne Lusse aucun doute : on les voit causant, le soir, sur In terrasse du Pincio, d où le soir esl si pur; mi imagine leurs propos, leurs mains tendues, leurs regards communiant dans I admiration il une humide

lumière... ('.lande accueille a\ec déférence les conseils de

son aîné : « cependant, à ne consulter que le prix qu'ils vendaient I un el I autre leurs tableaux, le paysagiste avait pour le moment une incontestable supériorité ». Le recen- sement de 1656, I année de la peste, rapproche les noms de ces augustes voisins : c'est dans la Strado, Paolina. : et le 2 1 novembre 1665, Claude, avec tous les artistes de Rome,

a dû siii\ re le cercueil ilu Poussin. ..

Aucun texte, pourtant, n'autorise ces belles hypothèses : ni Baldinucci, ni Passeri, ni Félibien, ni les Lettres du Poussin à ses intimes, ni le testament de Claude, — pas plus que la rude main lu Normand n apparaît sur les paysages moelleux du Lorrain! Mais Sandrart vient encore à noire secours: le peint re-érn\ ain ne réunit |»as seule- ment leurs portraits ; en deux passages, dans d'autres notices de la Teutsche Académie, il confirme la tradition de celle illustre amitié : « Le Poussin, au début de son séjour à