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CLAUDE L OH HA IN.

LUI

chacun des Claude de notre Louvre, il a voulu, par lesta- int'iil . (jue sa Fondation de fJart/iaoe l\guvd\ pourtoujours entre le Moulin el la Heine de Saba. nue son Soleil levant dans le brouillard avoisinàl la Marine i L. V. 43) datée de Rome, lliii ! Ce voisinage prémédité par I admi- ra lion, est-ce orgueil"? est-ce modestie, curiosité de I imita- leur appelant les comparaisons? De prime abord, Turner I emporte : il a plus d éclat : sa maestria risque des effets que Claude n a pu rendre ou qu il a négligés; pins, insen- siblement, I Anglais paraît incomplet, excentrique, exagéré. près du Français plus terne, mais si pur! On aperçoit trop siin parti pris d'allégorie, ses « moyens outrés » que Dela- croix encore lui reprochait en l'admirant. Et Ruskin, son avocat, penl sa cause.

Ce cas esl exceptionnel. Mais, en France, la tradition, transfigurée par Claude, s'est régulièrement poursuivie jiisqu ii nous : « Relier le passé à I avenir, montrer que dans notre pays, malgré des intermittences el des repos, la tradition des grands exemples artistiques ne se perd jamais ». voilà le terme où nous conduit I élude ciel ancêtre el ce qu'a finement compris I un de ses plus récents héri- tiers (1). La lilialioii s établit : ce soûl aussitôt les Palel, le père et le lils. aux timides architectures, cl aspect gouache, cependant qu'à travers de riches campagnes, le Guaspre el l'Anversois Francisque Millet se partagent, comme ihl Féli- liien. ci les restes des festins du Poussin ». Au vyiii siècle, d'abord Fantaisiste, puis amoureux de la nature avec ses (1) Ch. de Meixmoron de Dombasle [Claude le Lorrain, Nancy, 1903).