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CJ.AIDE LMUHAIN.

quelque protecteur lettré < j n i polit des vers latins. Ce uni [absorbe toul entier, c'esl le paysage lui-même, en sa majesté primitive : il ue comprendrai) pas 1rs reproches méticuleux d un Ruskin : el la trouvaille J un empâtement discret, il un beau contraste, l'émeut plus certainement que les aventures d Ulysse ou de Cléopàtre !

Moins ambitieux, plus champêtre, le Passage du Gue i L. V. 117), qui lui « purtato à Paris » chez M. de Lian- eourt, avoue peut-être les secrètes préférences de Claude et la revanche de son instinct sur le goûl de son temps? A Rome, I année même où le grand paysage parvient à l'apo- gée, le paysage rustique apparaît noblement : sans remon- ter vers les tristesses < I il Nord el les familiarités de

Haarlem, on le devine à travers le règne de la mythologie; l'âme d un ignoranl a senti la nature lumineuse en poêle urée. Le Gué du Louvre a non moins souffert que le Moulin de Londres: le catalogue en convient avec bonho- mie : » Peut-être retrouverait-on le maître en enlevant la restauration... » Et, malgré le crime d un maladroit, Victor Cousin, mieux inspiré que John Ruskin, y devinait des horizons à souhail pour le plaisir des veux ! En L648, I" auteur de celle idylle, qui n'a rien d'historique, travaille pour le roi d Espagne: la Madeleine de Madrid porte cette dale imposante. Son atelier s est fermé : sa porte ne s'ouvre plus qu'aux princes de l'église ou de la terre (o gran Prin- cipe, <> gran Prelato), dit Baldinucci dans son emphase italienne, ajoutant que si I on n esl pas un lel personnage, il faut subir les formalités de la présentation. Le succès.