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C LAI' DE LOKKAIN.

mm rie Claude, ii pari son portrait, son testament et son

Livre*. Mais un peu de son àme est encore là. Le portrait, iue son propre testament signale dans son nicher, s'est lerdu ; la réplique, par lui léguée à l'église Saint-Luc et

Saint-Martin, a trouvé le même sort : ses traits revivenl ins la gravure seule d'un Luxembourgeois, nommé

I! l.iillin. ijin < 1 1 ' i m • ' 1 1 i'M 1 1 à Anvers, et i|in travailla d après e dessin original de Sandrart. Ce dessin doil remontera époque des juvéniles relations des deux peintres. Dans le

second volume de la Teutsche Académie, le médaillon de '.hinde avoisine celui de Poussin : quelle antithèse entre a figure martiale du Poussin et ce faciès de paysan, de iàl rr lourd et barbu, — cheveux lourdement bouclés, front élu. bouche opiniâtre! Le pli de l'attention met sa ride ■iil im deux yeux encaissés dans I orbite : le collierde barbe 'ntoure des joues aux pommettes saillantes, aux vulgaires uéplats. Voilà bien l'ignorant qui ne savait que s'étonner ngénûment devant la splendeur des choses. Baldinucci, oui ours plus disert que Sandrart, parle de la belle tète le Claude; en réalité, ces traits épais répondent au carac- ère du peintre et l'expriment : on v retrouve I artisan de

eiue i|ii i n a vécu jamais que dans son œuvre el pour elle,

lesté célibataire, et goutteux de bonne heure, gauche, iinide id laborieux, moins pesant, toutefois, que le pain re tuiiiiiiii|iii n surnommé « h 1 Bœuf ». il n'avait rien pris aux

fa presto dune Italie malsaine: niais sa lenteur au Ira- ail était proverbiale : « Il esl vrai qu il apporte des soins nlinis à perfectionner ses paysages, ne cessanl de les