Page:Bouyer - Claude Lorrain, Laurens.djvu/87

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

GL.AUDK LORRAIN.

s.;

reprendre el de les ["('peindre, de sorte qu il peine sou venl liuil ou ili\ jours sans qu il v paraisse beaucoup... » <mi vantail non moins sa piété, sa sensibilité, sa bonté. San- drarl écrivain conlinue Sandrarl pnrl railisle : il nous le représente sauvage, un peu fier, excellenl : ci l'oinl courti- san parmi lanl de politesses fardées, mais simple cl bien- veillant, il n'ambitionnai! il autres plaisirs que ceux de son ail... » Kl Sandrarl ajoute ce Lrail qui les honore I un cl l'autre : « Sou caractère fit que nous nous aimâmes beaucoup ; nous demeurâmes longtemps ensemble à Rome el nous allions fréquemment travailler d'après nature dans les alentours. >> Tel étail I homme à trente-cinq ans: I octogé- naire clail resle le même : il ni' iloiinail pas I impression < 1 1 1 peintre arrivé qui vend cher. La fortune lanl \euue ne I avail I mi ni transformé. La gloire non plus. Il était toujours l'ins- tinctif qui fail son métier de poète, le terrien qui creuse son sillon, mais en plein ciel.

Le graveur Caracciolo. qui consigne à Rome, en 1815, les traditions de sa descendance collatérale, nous dépeint Je même sa taille moyenne, sa tète brune, ses yeux noirs. son visage carré, son nez long, son aspect « presque sévère i>. On a ihl également de noire Poussin qu il avail I aird un « père de Sorbonne » : et ces maîtres français de la première paille ilu XVII e siècle, au milieu de lous les clinquants italiens, retenaient dans leur allure quelque ombre janséniste : c'étaient des caractères, avanl tout; mais on n'entend guère le timide Lorrain faisanl la fière réponse de son compatriote au cardinal Massimo!