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CLAUDE LORRAIN.

les propositions d'un empereur do Russie. Impérissable el fragile testament d'artiste, mais ipn faillit faire torl à sa gloire, ou, <ln moins, à son génie, car si les biographes onl enjolivé la vie de Claude, les esthètes mil méconnu le carac- tère de simi Livre: opposons sa méthode de travail à leurs fantaisies.

Observons il abord comment une hypothèse devieni une vérité: n'est-ce pas un progrès déjà que de savoir qu'on ne saii rien ? El puis méfions-nous «1rs traducteurs de des- sins autan! que des restaurateurs de tableaux ! Car les soi- disanl fac-similé du Livre accusenl les infidélités, peut- être même les retouches que ses! permises le graveur anglais Richard Earlom en gravanl ces 200 Iaxis publiés le 2b mars 1777. après trois ans de travail, par l'éditeur John Boydcll,à Londres, sons le titre dorénavant consacré de Liber I eritatis !

Pourquoi ce recueil? Quelle en esl l'origine?

L opinion la pins accréditée le représente comme une sorte de registre exactement tenu par un négociant de génie pour déjouer le nombre croissanl des faussaires el des pasticheurs de son ail : dès sa gloire naissante, on lin volait ses compositions à peine ébauchées, on les peignail dans sa manière el l'on vendait le plagiat comme authen- tique avant même l'achèvement de l'original. C'était à l'époque «le ses travaux pour Philippe IV. le roi d'Espagne. On voulait faire croire que le maître se répétait. Las de ces manœuvres et des discussions consécutives, Claude aurait décidé de former un Livide avec les dessins exacts de Ion les