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Page:Bovier-Lapierre - Traité élémentaire de trigonométrie rectiligne 1868.djvu/7

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PRÉFACE



Dans les Traités de trigonométrie on commence généralement par présenter l’ensemble de toutes les formules dont on aura besoin, et on n’entreprend la résolution des triangles, qui est le but spécial de cette partie des mathématiques, que lorsque les élèves sont pour ainsi dire armés de toutes pièces. Cette méthode, satisfaisante au point de vue de l’unité, n’est peut-être pas exempte d’inconvénients dans les cours élémentaires. La mémoire est fatiguée par la multiplicité des formules, et si l’élève est obligé de passer de l’une à l’autre sans voir les applications dont chacune est susceptible, il se décourage à travers ces principes abstraits et néglige souvent une étude qui lui paraît alors hérissée de difficultés.

La simplification à introduire dans l’enseignement de la trigonométrie consiste moins à en élaguer le superflu et à n’y conserver que le strict nécessaire qu’à changer la méthode et à ne pas s’attacher exclusivement à l’unité du plan. Une longue expérience m’a prouvé combien il y a d’avantages à tirer d’une première formule tout ce qu’elle