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DE LOCRES.

φύσιος, νοατόν τε ϰαὶ παράδειγμα, τῶν· γεννωμένων,[1] ὁϰόσα ἐϰ μεταβολᾷ ἐντί. τοιοῦτον γάρ τι τὰν ἱδέαν λέγεσθαί τε ϰαὶ νοεῖσθαι.

§ 4. Τὰν δ’ὕλαν, ἐϰμαγεῖον ϰαὶ ματέρα, τιθάναν τε ϰαὶ γεννατιϰὰν εἶμεν τᾶς τρίτας οὐσίας. δεξαμέναν γὰρ τὰ ὁμοιώματα ἐς ἑαντὰν, ϰαὶ οἶον ἀναμαξαμέναν, ἀποτελεῖν πάντα τὰ γεννάματα.

§ 5. Ταύταν δὲ τὰν ὕλαν ἀΐδιον μὲν ἔφα, οὐ μὰν ἀϰίνατον·


gene, intelligible, & le modele des êtres engendrés, qui ſont dans le changement : & ce qu’on appelle idée (ou forme) peut être compris.

§ 4. La matiere eſt l’expreſſion, la mere nourrice, la force générative de la troiſieme ſubſtance (c’eſt à dire du ſenſible) ; car ayant reçu dans elle les reſſemblances, & les ayant comme exprimées, elle finit toutes les productions.

§ 5. Timée de Locres ſoutient encore que la matiere eſt éternelle & mobile, qu’elle

    du même par homogene, & ceux de l’autre par hétérogene, parceque c’eſt ce qu’ils ſignifient, & qu’on en comprend mieux le véritable ſens en françois par les mots homogenes & hétérogenes.

  1. Ὁϰόσα pour σϰοσα. πάντα τὰ γεννάματα. On lit dans quelques Manuscrits τάδε τὰ γεννάματα, & peu après ἀμόρφωτον pour ἄμορφον.