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DE LOCRES

χρείας τοῖς ἄλλοις ζώοις ποτάρτηταί τε ϰαὶ διᾶϰται. τὰν δὲ τῶ ϰόσμω ψυχὰν μεσόθεν ἐξάψας ἐπάγαγεν ἔξω,[1] περιϰαλύψας αὐτό ὃλον αὐτᾷ, ϰράμα αὐτὰν ϰερασάμενος ἔϰ τε τᾶς, ἀμερίστω μόρφᾶς ϰαὶ τᾶς μεριστᾶς οὐσίας. ὡς ἒν ϰρᾶμα ἐϰ δύω τουτέων εἶμεν, ᾧ ποτέμιξε δύο δυνάμις, ἀρχὰσς ϰινασίων, τᾶς τε ταυτῶ ϰαὶ τᾶς τῶ ἑτέρω. ἂ ϰαὶ δὺσσμιϰτος ἔασσα[2], οὐϰ ἐϰ τῶ ῥᾴστω[3] συνεϰίρνατο.


les autres animaux pour leurs beſoins. Et Dieu aiant attaché l’ame, au milieu de la ſphere du Monde, l’étendit au dehors, aiant couvert le monde entier de cette ame, & l’aiant fait un mêlange de la forme indiviſible & de la ſubſtance diviſible, afinque ſon eſſence conſiſtat dans le même mêlange de ces deux choſes, aux quelles il mêla encore deux forces, qui ſont les principes des deux mouvements, ſçavoir du mouvement homogene, & du mouvement hétérogene. Or l’ame étant difficile à mêler ne ſe mêloit pas facilement.

  1. Ἐπάγαγεν ἔξω. l’étendit au dehors, mot à mot, la conduiſit au dehors.
  2. Ἔασσα pour ουσα.
  3. Συνεϰιρνατο ne ſe mêloit pas, au medium.