Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/339

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étoit grande une erreur qui admettoit un Dieu, & bornoit sa puissance.

Porte-toi bien, mon cher Isaac. Il y a long-tems que je n’ai eu de tes nouvelles.


De Paris, ce…

***


Lettre XXX.

Isaac Onis, rabbin de Constantinople, à Aaron Monceca.

La mort du bacha Osman [1], dont tu es si curieux de savoir les particularités est une nouvelle qu’on avoit annoncée à Constantinople & dont à présent tout le monde connoît ici la fausseté.

Ce bacha est toujours dans la Bosnie. Une maladie dangereuse qui l’a réduit aux portes du trépas, avoit occasionné le bruit de sa mort. Sa santé n’est point encore trop rétablie, & l’on craint toujours qu’il n’ait quelque rechûte dangereuse.

La constance avec laquelle Osman a envisagé l’approche de la mort, lui a attiré l’estime de tous les gens à qui les sentiments

  1. Le comte de Bonneval.