Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/83

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n’entendit plus de bruit, & qu’il fut rassuré, il voulut sortir : mais il fallut qu’il enfonçât la porte ; ce qu’il ne put faire aisément, n’ayant point de lumiere. Pendant ce tems, les deux couples d’amans eurent le moyen de se mettre en sûreté.

Porte-toi bien, mon cher Isaac, & que le Dieu de nos peres te comble de richesses, & te donne une nombreuse postérité.

De Paris, ce…

***

Lettre V.

Aaron Monceca, à Isaac Onis, rabbin de Constantinople.

Je t’ai fait part, dans mes lettres précédentes, des réflexions que j’avois faites sur les choses qui m’ont le plus frappé à Paris. Je comptois recevoir quelqu’une de tes réponses : mais je n’ai pas eu cette consolation ; & j’aime mieux en accuser le défaut de commodités que la paresse.

Quoique je n’aie point encore reçu de tes lettres, je sais tout ce qui arrive à Constantinople, & dans les principales villes