Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 3.djvu/128

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de cette piéce soit assez plaisant, je ne crois pas que les Génois en rient. Cependant, pour dire quelque chose qui puisse avoir quelque apparence de vérité, il faut attendre encore quelque tems. S’il est sûr qu’il y ait des barques qui aient porté du secours au roi Théodore, l’endroit d’où ces bâtimens seront partis, influera beaucoup sur les conjectures qu’on pourra faire. Mais si on l’ignore, il faudra encore se contenter de faire de vaines conjectures. Malgré les discours des politiques, qui parlent de cette affaire, comme si le roi Théodore avoit eu la complaisance de les associer à son secret, ce qu’il y a de certain dans tout cela, c’est qu’on peut assurer avec raison, que de quelque côté que la chose tourne, son regne sera de peu de durée.

Porte-toi bien, mon cher Isaac, & vis content & heureux.

De Paris, ce…