Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 3.djvu/217

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Onis, caraïte, ancien rabbin de Constantinople.

J’ai reçu, mon cher Isaac, ta lettre sur les mœurs & les coutumes des Coptes descendans des anciens Egyptiens. Leur avilissement me rappelle celui des Grecs, des Romains & des Carthaginois. Je ne puis comprendre comment ces quatre peuples si fameux autrefois, sont devenus les plus vils & les plus méprisables de l’univers.

Les Egyptiens furent les premiers qui connurent & cultiverent les sciences & les arts. Nous ne connoissons point d’aussi anciens édifices que les fameuses pyramides qui sont des preuves de la grandeur de ceux qui les ont fait construire, & de la connoissance dans l’architecture de ceux qui les ont bâties. Cependant on n’étoit pas plus instruit il y a deux mille ans du nom de ceux qui ont élevé ces superbes monumens, que nous le sommes de nos jours. Juge par-là quelle doit être leur ancienneté. Les Egyptiens la faisoient remonter