Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 3.djvu/63

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Cela est plutôt contraire qu’utile au bien public. Plus les richesses sont divisées dans une juste proportion, plus un royaume est florissant.

Laissons, mon cher Brito, les nazaréens, dans leur aveuglement. Est-ce à nous de vouloir les éclairer, nous qu’ils persécutent si cruellement ? Mais pourquoi s’en étonner puisqu’ils en font autant à leurs enfans ? Tu ne sçaurois croire combien il y a de couvens de religieuses en France. Toutes les villes en sont remplies, & je crois que le nombre des monastères de filles est aussi considérable que celui des moines.

Porte-toi bien, mon cher Brito. Vis content & heureux ; & que le ciel te donne une nombreuse famille, dont tu feras un meilleur usage que les nazaréens.

De Paris, ce…