Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 3.djvu/97

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la folie d’un soldat, d’un vivandier, ou d’un simple goujat.

Porte-toi bien, mon cher Isaac, & que le Dieu de nos peres te comble de richesses.

De Paris, ce…

LETTRE LXXI.

Aaron Monceca, à Isaac Onis, caraïte, ancien rabbin de Constantinople.

Les nouvelles de Corse, mon cher Isaac, varient beaucoup ; & l’on commence à douter de la réussite des projets du prétendu roi Théodore. L’argent lui manque : le secours qu’on lui avoit promis n’arrive point. Il s’est formé un troisiéme parti dans le pays ; & les Génois espérent de voir bientôt leurs affaires rétablies, ou du moins le publient-ils de même. Je te dirai, mon cher Isaac, qu’après avoir raisonné long-tems sur ce qui se passe en Corse, j’avoue de bonne foi que je n’y comprens rien. Je parle ici tous les jours à plusieurs politiques qui font de grands raisonnemens. Ils expliquent le dénouement de cette aventure avec