Page:Boylesve - Lecon d amour dans un parc.djvu/247

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à la porte de la salle d’étude, veut l’ouvrir, l’ébranle, mais en vain : un verrou, de l’intérieur, a été poussé ; mais une autre porte communique avec l’antichambre ; elle y court : même obstacle !…

Ninon enrage d’avoir fait d’inutiles frais de clôture et d’aménagements, si le lieu préparé pour le recueillement de sa fille est violé.

Par ses propres moyens elle tente de défoncer la porte ; à coups de talon, du coude et du genou, elle frappe, elle crie, elle piétine, elle appelle des renforts. On l’a entendue ; on vient. Voici son mari qui la suit maintenant partout et de près, comme il suivait jadis la gouvernante ; voici Châteaubedeau ; voici Malitourne l’empressé, toujours prompt à se rendre serviable. Les maladroits sont parfois les plus braves : c’est celui-ci qui donne l’assaut le premier. Il fait bélier de ses reins. Un grand craquement en résulte. Le verrou a sauté ; la porte cède un peu trop tôt : Malitourne tombe sur son séant. On l’enjambe ; on se rue dans la pièce. Qu’y voit-on ?

Personne, mais les débris d’une collation. Ah ! si !… regardez à la fenêtre !… Qu’est-ce