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enfin le siècle est aussi éclairé que corrompu. En assurant que le cadre de cet écrit a été bien rempli, il sera facile aux personnes qui ne l’ont pas lu, de se faire une juste idée de son mérite. L’Exorde est un modèle de modestie, de délicatesse et de goût. Ce discours fut imprimé en 1762, in-8°. Le portrait de Mademoiselle Bermann fut placé dans la Société royale des sciences et belles-lettres de Nancy. En 1763, elle obtint, avec M. l’abbé Jacquet, de Lyon, le second prix d’éloquence à l’académie de Besançon. Le sujet proposé était : Combien les mœurs donnent de prix aux talens.


BERNARD, (Mademoiselle) de Lyon, vivait vers la fin du 17e siècle. En 1694, elle prononça, avec un applaudissement général, en présence des personnes les plus distinguées de la ville de Lyon, le Panégyrique de Sainte Catherine.


BERNARD, (Catherine) née à Rouen en 1662, de parens protestans, était de la famille des Corneille, et marcha sur leurs traces. Après avoir quitté la religion de ses pères, elle fut établir sa résidence à Paris. L’Académie française la couronna trois fois. Elle obtint le même nombre de prix aux Jeux floraux de Toulouse. L’académie des Ricovrati de Padoue la reçut parmi ses membres. Tant qu’elle vécut, Louis XIV la gratifia annuellement de 200 écus. Sur la fin de sa vie, elle supprima plusieurs pièces de vers, qu’elle avait composées dans sa jeunesse, et qui lui parurent trop libres. On lui en offrit une somme considérable, mais elle ne voulut jamais les communiquer. Elle mourut à Paris en 1712.

Il serait à désirer pour la république des lettres, que