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DEUXIÈME PARTIE

Le 4 décembre, on avait dirigé sur Paris, tous les prisonniers arrêtés à Orléans. Les prisonniers des petites villes environnantes étaient si nombreux, que la prison était insuffisante pour les contenir ; on dut les mettre dans des salles du Palais de Justice, lesquelles donnaient accès à la prison.

Le 18 décembre, on procéda au désarmement de la Garde Nationale, on fit des perquisitions chez la plupart d’entre eux, on trouva des livrets de différentes sociétés, dites secrètes, de la société de l’Union Fraternelle, les livrets furent saisis.

On fit de même chez nous, mais ma mère avait pu sauver le diplôme de mon père (lequel est intercalé dans le texte.)

Le 18 janvier, nouvelles arrestations : M. Pacantin fils, armurier, M. Armand, lieutenant de la Garde Nationale, M. Duhamel, ancien rédacteur de la Constitution du Loiret.

Proscripteurs à Orléans :

Boselli, préfet. Leserrier, procureur-général. Martin, juge d’instruction. Grand, général de division. Lafontaine procureur de la République. Ferrouil de Montgaillard, recteur de l’académie. Chevrier, avocat général. De Tristan, conseiller municipal. Paguerre, rédacteur du Journal du Loiret. De Moraques, conseiller municipal. La Cave, maire d’Orléans. Dupanloup, évêque. Dessoulx aîné, négociant. Waltbled, assesseur. Julienne, père agréé. Heurtaud, avoué à la cour. Tuisserand, avoué, Grity, propriétaire aux environs d’Orléans.