Page:Broglie - Souvenirs, 1818-1827.djvu/11

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M. Guizot, et le discours par lequel le maréchal termina la discussion était tout entier de la même main.

Le succès en fut immense.

Mais, tout en soutenant le ministère dans toutes les parties essentielles de la loi, le parti doctrinaire l’attaqua vivement, sur un point particulier. Il insistait pour que le contingent levé, chaque année, devint chaque année l’objet d’une loi. Le ministère s’y refusait, je ne sais trop, en vérité, pourquoi. En définitive, le conflit aboutit à un compromis. Il fut réglé que la loi permanente déterminerait en principe le contingent annuel, et qu’une loi particulière fixerait, chaque année, le nombre d’hommes qui serait prélevé sur ce contingent, et la répartition par département.

Rien n’était plus raisonnable.

La discussion, dans la Chambre des pairs, fut aussi longue, sans être aussi violente que celle de la Chambre des députés. J’étais inscrit en faveur de la loi ; mais mon tour n’arriva pas.

Les travaux des Chambres étaient mon point de contact habituel avec le parti doctrinaire, et mon unique point de contact avec le gouvernement proprement dit. Je n’étais pas considéré par lui