Page:Bronte - La Maitresse d anglais - tome 1.djvu/41

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qui vous fait veiller si tard. Ne vous inquiétez plus de moi ; je ne me suis jamais sentie si bien. Je vais dormir comme je n’ai pas dormi depuis longtemps.

Je couchais dans un cabinet près de la chambre de miss Marchmont. Le jour venu, elle ne me sonna pas selon son habitude ; je m’approchai de son lit ; elle dormait du dernier sommeil ; jamais l’expression de ses traits n’avait été plus calme ; elle était vraiment morte par la visitation de Dieu. La douce excitation d’esprit, le sentiment inaccoutumé de bien-être qu’elle avait éprouvés la veille, n’étaient qu’un pressentiment de la fin de son long martyre.