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de ce réservoir est la seule qui sécrète le suc gastrique, c’est-à-dire le liquide vraiment digestif, et, afin d’en fournir une plus grande quantité, son étendue est augmentée par de nombreux replis qui affectent à l’intérieur de l’organe une disposition spiroïde.

L’intestin du bœuf est peu volumineux et d’un calibre assez faible, mais il présente une longueur très grande, pouvant aller jusqu’à cinquante mètres dans les animaux adultes.


PHYSIOLOGIE


Par suite de la disposition que nous venons de signaler, les matières alimentaires sont soumises deux fois à l’action des dents molaires : une première fois après leur préhension, et une seconde fois lorsque, par la rumination, elles sont renvoyées dans la bouche.

L’insalivation s’opère dans la bouche non-seulement pendant les périodes de ces deux mastications, mais elle se continue tout aussi abondamment pendant les intervalles des repas et de la rumination. L’imprégnation des substances alimentaires amassées dans le rumen est, en effet, la condition nécessaire à l’accomplissement régulier des fonctions digestives, car si la salive, au lieu de se rendre dans ce réservoir, est tarie ou déversée au dehors, la rumination devient bientôt impossible, et, à l’autopsie, on trouverait les aliments tassés et durcis dans les divers compartiments gastriques.