Page:Bru - De la gourme des solipèdes.djvu/33

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tumeurs, par l’inflammation œdémateuse et par la nature du produit morbide secrété ; les foyers purulents sont rarement circonscrits dans le canevas fibreux dos lèvres ; d’ordinaire le pus s’infiltre comme dans une éponge, plutôt que de s’y ramasser en collection, et lorsque par le travail progressif de l’inflammation, il aboutit à la peau, c’est par une multitude de petites ouvertures confluentes qui se font jour au dehors ; puis toutes ces ouvertures se réunissent ensemble par le fait du travail ulcérateur qui continue pendant quelque temps aux ouvertures extérieures des abcès. Le pus qui s’écoule est blanc et épais ; il n’est pas filant, huileux comme cela s’observe quand c’est le produit d’un lymphatique farcineux.

Des maladies vermineuses, la gale, l’herpès, le prurigo, les eaux-aux-jambes, le crapaud compliquent parfois la scène et contribuent pour leur part à faire naître la consomption qui amène l’animal à sa fin.

C’est surtout pendant le cours de cette variété de gourme que l’on voit survenir les paralysies et les phénomènes épileptiformes dont M. Lafosse a observé plusieurs cas et qui caractérisent la gourme que Chabert appelait spasmodique.

Parmi les autres complications qui signalent le cours de la gourme, nous pouvons parler des abcès qui s’ouvrent dans les poches gutturales et dans les sinus, de l’inflammation suppurative des glandes salivaires, de l’ouverture du canal de Sténon.