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coups d’ailes


Lettre qui vient de loin,
Lettre mystérieuse,
Charmant et sûr témoin
D’une pensée heureuse.

Je t’aime ô petit rien
Aussi vieux que le monde,
Et fidèle gardien
D’une amitié profonde.

Tu rends l’exil plus doux,
L’absence plus légère ;
Des secrets les plus fous
Tu te fais messagère.

Reviens, reviens souvent
Parler de ceux que j’aime,
Et laisse-moi rêvant :
Tu vaux plus qu’un poème !