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octobris, anno II regnante Hlotharii regis. Dimanche 4 des nones d’octobre ou 4 octobre répond à D. Or, 957 a D pour lettre dominicale. 957, 4 octobre.

No 1044. (B. N. cop. 8-69.) Sub die lunis, ii nonas januarii, anno III regnante Hlotharii regis. Lundi 2 des nones de janvier ou 4 janvier répond à C. Or, 958 a C.

No 1080. (B. N. cop. 9-33.) Sub die martis, iii kalendas marcii, anno V reg[n]ante Lotarii regis. Mardi 3 des calendes de mars ou 28 février suppose A. Or 960, année bissextile, a pour lettres domin. AG.

No 1100. (B. N. cop. 9-67.) Cet acte présente plusieurs difficultés. La première résulte de ce que l’acte est daté, en tête, du mercredi et, à la fin, du mardi : Sub die mercoris (à la fin sub die martys), in mense januario, xvii kal. februarii, anno V reg. Hlotarii regis. Si le mallus a eu lieu le mercredi, il n’est pas possible que le procès-verbal qui mentionne l’abandon fait dans cette assemblée soit du mardi. En second lieu, en adoptant pour date le mercredi 17 des calendes de février, ou 16 janvier, nous arrivons à l’année 961. Or, pour que le 16 janvier 961 fût dans la 5e année, il faudrait compter les années non du 12 novembre 955, ni du mois de juillet 956, comme nous l’avons proposé pag. 194 du tom. II des Chartes de Cluny, mais du 12 novembre 956. Or, ce mode de calcul ne se trouve dans nos actes qu’à partir de la 15e année de Lothaire. On pourrait cependant tout concilier en admettant qu’il faut lire anno VI, car le 16 janvier 961 se trouve dans la 6e année comptée depuis le 12 novembre 955.

No 1108. (B. N. cop. 9-38.) Sub die sabbati, iiii idus ag. anno VI Hlotharii regis. Samedi 4 des ides d’août ou 10 août répond à F. Or, 961 a F. 961, 10 août[1].

Des cinq chartes qui précèdent, quatre ont été écrites par le même scribe Berardus ; la 5e (no 1080) l’a été par Rodoardus, ad vicem Berardi. Il est donc naturel qu’elles suivent toutes le même système chronologique.

Nous n’en trouvons plus d’exemple entre l’an 6 et l’an 16 de Lothaire ; alors d’autres scribes semblent avoir remis en usage ce calcul momentanément abandonné. C’est ce que prouvent les actes suivants :

  1. Nous avons imprimé que le 10 août 961 se trouve dans la 6e année du règne, si l’on compte depuis 956 ; il suffit de compter du 12 novembre 955.