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ce point de départ. Citons d’abord une charte de juillet 940-941. No 523. (B. N. cop. 6-167, et A. a. 10.) Ego Eldebertus, jubente Barnardo, qui ista donacione scripsi, datavi die veneris, in mense julio, annos IIII [regnante Conrado]. Le nom du roi est fourni par le texte du cartulaire A. C’est un des premiers actes rédigés au nom de Conrad, avant son retour dans ses États[1].

No 622. C’est un diplôme que nous avons imprimé d’après la copie de M. de Rivaz, prise sur l’original et plus complète que le cartulaire, mutilé en cet endroit. En voici les formules : In nomine Dei æterni. Chuonradus nutu omnipotentis Dei serenissimus rex... Ego Henricus, notarius, hoc judicium scripsi, datavi v k. aprilis (alias julii), anno VI regnante domno Chuonrado, piissimo rege. 943, 28 mars.

No 627. (B. N. Or. 19.) In nomine sancte et individue Trinitatis. Chuonradus, divino munere largiente serenissimus rex... Einricus notarius, ad vicem Ainonis episcopi recognovi. Data viiii kalendas maii, anno ab incarnatione Domini nostri J. C. DCCCCXLIII, anno sexto regnante domno Chuonrado rege filio Rodulfi. Ce diplôme montre que le règne de Conrad remonte à la mort de son père, 11 juillet 937.

Le no  628 (C. 54) est un autre diplôme du roi Conrad en faveur du monastère de Cluny, de la même date que le précédent et offrant les mêmes formules.

No 631. (B. N. Or. 20.) Ce précepte du roi Conrad en faveur de son chapelain Ermenthée porte à peu près les mêmes formules que le précédent, mais la date d’année nous a paru devoir être corrigée. Elle est ainsi conçue : Data xv kal. junii (alias julii), anno ab incarnatione Domini DCCCCXLIII, anno VIIII regnante domno Chuonrado piissimo rege, indictione III. Or, depuis la mort de Rodolphe II jusqu’en mai ou juin 943, il ne peut y avoir que six ans ; il faut donc lire anno VI, comme dans les nos précédents. L’indiction ne peut nous servir ici, car, en 943, c’était l’indiction 1re et non pas la 3e.

Le no  734 (A. a. 31) est une charte de Burchard, archevêque

    arrivé à peu près aux mêmes conclusions que nous. Positions des thèses de l’École des chartes. 1873, p. 21.

  1. Cet acte suppose qu’Aimard, désigné dans l’acte, domnus Hemardus, reverendus aba, était déjà coadjuteur d’Odon, en 941. Les auteurs du Gallia christiana l’ont admis.