Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/271

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                    ACTE I.             247

autels ? * parlez, me voici prêt à vous secourir: je serois insensible sî je n’étois émû d’un spectacle si touchant.

               Le Grand Prêtre.

Vous voyez, Grand Roi, cette troupe inclinée au pieds de vos autels. Voici des Enfans qui se soutiennent à peine, † des Sacrificateurs courbés sous le poids des années, & de jeunes hommes choisis. Pour moi je suis le Grand Prêtre du Souverain des Dieux. Le reste du peuple orné de couronnes est disperfé dans la place; les uns entourent ¶ les deux


  • On voit qu’œdipe ne pouvoit ignorer le

sujet de la consternation publique; il s’en explique assez quelques vers après: Oui, Thébains, votre triste situation ne m'est que trop connue. C'est un manque d’attention dans le Poète Grec, qui ne devoit pas échapper à son Traducteur. † M. Dacier, aussi-bien que les autres, a raison de s’écarter du Scholiaste, qui prétend que ce passage ????????????????????????, Voici des Sacrificateurs courbés sous le poids des années, ne doit s’entendre que du Grand-Prêtre qui parle de lui seul au plurier, & qu’ainsi il est le seul Vieillard avec les Enfans, cela est insoutenable. La pensée de M. Dacier est conforme à celle du Seigneur Italien Orsatto Giustiniano, qui traduit... alcuni poi fon sacerdoti d’anni gravi. ¶ Il y avoit à Thébes deux Temples de Pal-

                               L    iv